La bourrache a longtemps été consommée sous forme de salade. Considérée aujourd’hui comme une plante médicinale majeure, c’est surtout son huile, extraite des graines, qui est utilisée de nos jours.
 La bourrache est appelée aussi bourraiche, langue de bœuf, bourse à berger ou herbe à la suée. Ce dernier surnom est facilement compréhensif car l’une des propriétés les plus flagrantes de la bourrache est de provoquer les sueurs, activant l’évacuation de la fièvre et des toxines.
Mais sa composition chimique lui donne bien d’autres propriétés : elle est adoucissante, dépurative, diurétique et laxative. Les récentes études chimiques ont confirmé la justesse des indications de la médecine populaire et traditionnelle.
On utilise donc la bourrache (en interne principalement mais aussi en externe) en cas de :
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Cycles féminins irréguliers ou douloureux
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Problèmes gastriques ou digestifs
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Constipation
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Infections urinaires et troubles rénaux
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Rhumatismes
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Fièvre (surtout éruptive : rougeole, scarlatine...)
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Affections pulmonaires Préférez l’huile de bourrache
La bourrache (harcha) concentre ses principes actifs dans les fleurs et
les feuilles au moment de la floration de mai à septembre. On mange les
jeunes feuilles crues ou cuites, comme les épinards ou les pissenlits,
ou bien mélangées avec d’autres feuilles de salade. Mais les poils (des
feuilles) peuvent irriter le gosier ! Alors, il est préférable d’ajouter
le jus (bien filtré) de ses feuilles à la soupe ou à la salade. Il
existe aussi des recettes de feuilles farcies, un peu comme les feuilles
de vignes farcies au riz que l’on déguste en Grèce (ou en Egypte). La
consommation de bourrache juste après la cueillette est préférable car,
contrairement à la plupart des plantes médicinales dont les propriétés
se trouvent concentrées et potentialisées au séchage, la bourrache,
quant à elle, perd une partie de ses propriétés à la dessication. On
trouve facilement des feuilles et des fleurs sèches en herboristerie.
Mais la meilleure façon de la prendre reste son huile (en pharmacie et
parapharmacie) aux qualités exceptionnelles avec des indications
légèrement différentes (et encore plus intéressantes) que celles de la
plante fraîche. En effet, tout comme l’huile d’onagre (en
parapharmacie), elle aussi est particulièrement recommandée pour lutter
contre les irrégularités du cycle féminin ou freiner le vieillissement.
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A consommer avec modération
La bourrache est une plante très efficace car elle possède
des alcaloïdes qui peuvent se révéler toxiques à haute dose. Les chimistes
ont découvert que le bétail qui broutait avec gourmandise les fleurs de
bourrache pouvait être atteint d’intoxications hépatiques. D’ailleurs, l’usage
de la bourrache est réglementé dans certains pays. Mais en réalité, les
concentrations de dérivés pyrolyzidiniques dans la plante sont assez faibles :
il faudrait en consommer chaque jour des saladiers entiers ! Soyez malgré tout
prudents et ne dépassez pas les doses conseillées.
Fleurs sèches et huile se trouvent facilement en herboristerie et en parapharmacie.
50 g par litre d’eau à
laisser infuser 3 minutes maximum afin que la boisson garde sa jolie couleur
bleue et toutes ses propriétés. Une tasse après chaque repas.
Tisane de fleurs sèches : 1 cuillerée par tasse, infusez
rapidement.
Il suffit soit de faire une
décoction de feuilles de bourrache (100 g par litre d’eau) à mettre sur une
compresse, soit d’écraser les feuilles au rouleau à pâtisserie et d’étaler
sur la peau. Pour calmer les démangeaisons, lutter contre l’eczéma ou les
ulcères variqueux. Le jus de bourrache en externe : associé à celui du
pissenlit (tifaf), est un excellent “lait” tonifiant et démaquillant qui a
la propriété d’éclaircir le teint de la peau.
C’est la forme la plus pratique
et la plus efficace, conseillée surtout pour les “troubles féminins” ainsi
que pour les problèmes de peau (eczéma, déséchement de la peau, les rides et
même les vergétures !), d’ongles et de cheveux.
Source : lesoirdalgerie.com
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